Historique
Le thé Long Jing apparu durant la dynastie des Song (960 et 1279 ans). Sous la dynastie des Qing, il accéda à la renommée grâce à l’empereur Qianlong (1711 -1799). Celui-ci durant l’une de ses visites au lac Xihu, se rendit au temple Hu Gong (胡公) près de la montagne Shi Feng (狮峰山).
Alors qu’un vieux moine bouddhiste l’accompagnait durant sa balade, il remarqua des femmes en train de cueillir des bourgeons sur les 18 théiers plantés devant le temple. Intéressé par la scène, il pénétra dans la plantation pour apprendre à cueillir des feuilles. A peine eut-il commencé la cueillette qu’un eunuque l’averti que l’impératrice douairière était tombée malade et que l’empereur devait retourner au plus vite à la capitale. Pressé par cette nouvelle, l’empereur mis les feuilles qu’il avait cueillie dans ses manches et parti immédiatement pour Pékin.
Arrivé à la capitale, il se rendit immédiatement au chevet de l’impératrice douairière. Celle-ci n’était en fait pas dans un état grave, elle avait eu un accès de colère et présentait les yeux rouges et gonflés ainsi que des maux d’estomac. En voyant l’empereur, son humeur s’améliora. A son approche, elle sentit une odeur agréable qui le suivait et lui demanda alors: “Qu’avez-vous ramené de Hangzhou qui soit si parfumé?”. Qianlong s’étonna de cette question, lui qui était revenu si précipitamment, il ne voyait pas ce qu’il avait pu ramener. Puis il examina attentivement d’où venait ce parfum et découvrit que cela venait de sa poche. Il se rappela alors avoir cueilli des feuilles de thé dans le temple de Hu Gong. L’impératrice douairière demanda alors à ce qu’on lui fasse infuser les feuilles. Ce fut alors une agréable découverte pour l’impératrice lorsque la servante lui apporta l’infusion. Le thé était très parfumé avec un goût extrêmement agréable et persistant.
Après avoir bu 3 verres, les yeux de l’impératrice n’était plus gonflés, ses maux d’estomac avaient disparus. L’impératrice douairière était si satisfaite de ce breuvage, qu’elle déclara le thé de Long Jing de Hangzhou était une panacée.
L’empereur Qianlong publia alors un décret mentionnant que les 18 théiers du monastère Hu Gong de la colline Shi Feng sur lesquels il avait de ses propres mains récolter des feuilles auront un statut impérial et que la récolte sera désormais offerte chaque année à l’impératrice douairière.
Les 18 théiers ont depuis été remplacés à maintes reprise mais le site reste aujourd’hui un haut lieu de visite pour les amateurs de thé. Les 18 pieds actuellement en place produisent un thé dont le prix au gramme et supérieur au prix de l’or.
On dit que Long Jing, qui se traduit littéralement par «puits du dragon», porte le nom d’un puits situé près du village de Long Jing. Durant les période de sécheresse, le source n’étant jamais sèche, les habitants pensaient qu’elle avait les même propriétés que la mer et qu’elle renfermait un dragon, ce qui amena de nombreux moines à y pratiquer l’alchimie taoïste.
Le meilleur thé Long Jing serait obtenu avec l’eau de la Source du rêve du Tigre (跑虎泉), située dans le sud-ouest de Hangzhou. Ceci dit, la qualité de l’eau est aujourd’hui très certainement différente de l’époque où cette assertion a été émise.